P O S T - M O R T E M.
Ce sont toujours les morts qui hantent le « Pays des vivants ». Et si cette fois, c’était, le contraire ?
21 Juin 2010. 14h58. Depuis une bonne heure déjà, un train roulait en direction de Moscou, une destination devenue très appréciée des Russes provinciaux, et aussi très prisée par le reste du monde. Le trafic était donc très dense, que se soit d’un sens ou de l’autre, mais aucun accident ne fut déclaré sur ces lignes. Aucun, jusqu’à aujourd’hui. Ce train roulait tout à fait normalement, et même si le chauffeur avait eu, à un moment donné, l’impression d’halluciner, il se dit que ce n’était que la fatigue dut à son travail. Il avait eu l’impression qu’un train roulait sur les mêmes rails que lui, dans l’autre direction et qu’il fonçait droit sur son train. Sauf que non, il n’hallucinait pas : un train fonçait réellement droit sur eux. Prit de panique, il essaya de freiner le train, et faire signe à l’autre pour qu’il en fasse de même, mais leurs vitesses étaient trop élevées pour s’arrêter facilement et le premier train dérailla. Trente secondes après, l’autre train heurta celui qui avait déraillé, faisant ainsi des centaines de victimes. Victimes, ce qu’on a crut. C’est quand les multiples ambulances et camions de pompiers arrivèrent sur les lieux que le constat fut plus étonnant : aucuns d’entre eux n’était mort. Ils étaient tous simplement dans un sommeil très profond, comme dans le coma. Ce que n’avait pas vu les gens autour d’eux, c’est les âmes de ses nombreuses victimes sortir de leurs corps, et être aspirée par le sol…
21 juin 2010. 15h00. Après un long passage dans le noir, les corps à qui appartenaient les âmes se matérialisèrent sur un petit sentier, bordé d’une forêt dense et sombre. Un seul et unique panneau de vieux bois leur indiqua où ils avaient atterri : MaccabaeusCity, le « Royaume des Morts ». Les voix, immédiatement fusèrent, exclamant qu’ils étaient morts et pourtant que leurs étaient bien là, et qu’ils avaient l’impression que leur cœur battait toujours. Mais, alors que tous commencèrent à paniquer, ne comprenant pas la situation, une jeune fille apparut devant eux, comme par enchantement.
« Vous êtes ce que nous, morts et enterrés, appelons « les âmes en vie perdues ». Vous êtes encore en vie, je vous rassure, mais vous êtes coincés chez les morts. Habituellement, c’est nous qui sommes coincé chez vous, mais le contraire arrive très fréquemment ! »
La jeune fille était une habitante de la ville et par conséquent elle était morte. Elle avait la peau bleutée, et on pouvait voir les os de son bras ressortir de la chair qui lui restait. Mis à part ça, elle n’avait pas quatre yeux, ou trois bras, ce n’était pas un monstre. Pourtant, la peur se lisait sur le visage, la peur et le dégout.
« Je vais vous emmener en ville, ce n’est pas loin ». Et tous la suivirent, passant à côté du panneau et entrèrent dans une ville qui semblait venir d’une autre époque. Des maisons de chaumes, remplaçaient leur gratte-ciel habituels, des chariots à la place des voitures, et leurs vêtements étaient totalement différent des leurs. S’ils avaient des expressions répugnées sur leurs visages, les morts en affichaient aussi, voyant ces vivants venir dans leur pays, vivants reconnaissable à leur peau encore rosée. Les morts étant jaloux de ses « presque morts mais encore vivant », et quoi de plus normal ? Eux sont encore en vie, et repartiront un jour ou l’autre à l’étage, mais plus eux. Malheureusement, les « les âmes en vie perdues » sont nombreuses.
« Je vais quand même vous dire quelque chose : les « en vie » ne sont pas très appréciés ici. Comprenez nous ! ». Et la belle jeune fille s’évanouit dans l’air, sans même leur dire que faire, et ou aller dans cette immense ville.
A savoir pour vous, les vivants et les trépassés : les morts ne sont pas que simplement mort. Ils possèdent aussi, une fois que leur cœur ne bat plus, des capacités qu’ils n’avaient pas quand ils étaient en vie. Ils peuvent passer à travers les murs, par exemple. Ils peuvent apparaître et disparaître à leur guise ; peuvent se dédoubler en deux ; peuvent devenir invisible. Ils peuvent faire d’autres choses encore, mais ce qu’ils font le plus souvent, c’est ne plus ce soucier de mourir une deuxième fois. Ils ne vieillissent plus non plus, gardant leur âge qu’ils avaient quand ils sont morts. A côté de ça, les « vivants » ne sont capables de rien faire. Ils sont encore en vie, ils ne profitent pas de ces dons là, et vieillissent toujours autant.